Observatoire de la théorie du Genre
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mar
Vendredi 15 mars, lors de l’examen en séance publique du projet de loi sur la « refondation de l’école », les partisans de la « théorie du genre » ont, une nouvelle fois, présenté des amendements visant à débaptiser les « écoles maternelles » afin de remplacer ce terme par un mot « non-genré ». (cf. article précédent)
Après avoir présenté avec véhémence son amendement, Sandrine Mazetier l’a finalement retiré, suite à l’avis négatif du rapporteur du projet de loi. Celui-ci, craignant la polémique, a préféré temporiser promettant à la député de Paris que si elle retirait son amendement, le débat pourrait se poursuivre. Et qu’ « un jour, peut-être dans un avenir proche, nous donnerons aux écoles maternelles un autre nom, qui correspondra mieux aux évolutions de la société », dixit le rapporteur.
Malgré cela, les partisans de la théorie du genre n’ont pas désarmé. Barbara Pompili, co-présidente du groupe Europe-Ecologie-Les-Verts, a ainsi défendu, quelques minutes plus tard, un amendement similaire.
L’obstination semble bien être une caractéristique des avocats du « gender », ce qui n’est pas le cas du courage politique.
En effet, quand le groupe UMP a demandé un scrutin public sur cet amendement, procédure qui consiste simplement à savoir qui vote pour ou contre une mesure, la député écologiste a, après avoir crié à l’instrumentalisation, retiré son amendement.
N’étant visiblement pas prête à expliquer à ses électeurs l’intérêt d’une telle mesure, elle a renoncé à son amendement afin d’éviter « que l’on publie un décompte des votes avec les noms de ceux qui ont voté pour et contre ».
Voilà, une étrange conception du rôle des députés ! Certains parlementaires semblent prêts à faire adopter les propositions les plus farfelues à condition que l’Assemblée garantisse leur anonymat. Belle leçon de courage et de démocratie !
M. le président. Sur l’amendement n° 358, je suis saisi par le groupe de l’Union pour un mouvement populaire d’une demande de scrutin public.
Le scrutin est annoncé dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.
Madame Pompili, maintenez-vous cet amendement ?
Mme Barbara Pompili. En demandant un scrutin public sur cet amendement, l’UMP cherche à instrumentaliser ce vote à des fins politiques !
Mme Annie Genevard. Et alors ? On va se gêner !
M. Patrick Hetzel. Et vous, vous n’utilisez pas les votes à des fins politiques, peut-être ?
Mme Barbara Pompili. Je ne veux pas que l’on fasse des comptes ! Je voulais simplement faire de ce vote un symbole, mais pas que l’on publie un décompte des votes avec les noms de ceux qui ont voté pour et contre. Je trouve que cette méthode est un petit peu légère : ce n’est pas à la hauteur du sujet. Vous m’obligez donc à retirer mon amendement ! (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Publié par
le jeudi 21 mars 2013