Observatoire de la théorie du Genre
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19
avr
Vendredi 19 avril, George-Pau Langevin, ministre délégué à la réussite scolaire, présidera, à l’Assemblée nationale, un séminaire intitulé « Egalité, diversité et République, de la recherche au manuel scolaire ».
Cette réunion a été organisée par « République et diversité » un Think Tank, présidé par le très controversé Louis-Georges Tin, militant gay radical et président du CRAN (conseil représentatif des associations noires de France), avec le concours du syndicat national de l’édition – éducation.
Depuis un an, Louis-Georges Tin a coordonné avec les éditeurs un travail de décryptage d’une cinquantaine de manuels scolaires. Pascale Gélébart, directrice de Savoir-Lire, association qui regroupe six importants éditeurs scolaires (Belin, Bordas, Hachette, Hatier, Magnard et Nathan) estime qu’avec ses travaux : « il s’agit de voir comment l’édition scolaire peut mieux tirer profit des apports les plus récents de la recherche ».
Malheureusement, les universitaires sélectionnés pour mener cette étude et conseiller les éditeurs ont été soigneusement choisis. Catherine Vidal et Eric Fassin furent, par exemple, chargés de débusquer les stéréotypes de genre dans les manuels. Le choix de ces professeurs n’est pas le fruit du hasard ; ce sont des figures emblématiques de la « théorie du genre » en France.
Le sociologue Éric Fassin est très influencé par les travaux de l’égérie du mouvement queer, Judith Butler. À la rentrée 2011, il s’était félicité que certains éditeurs aient fait le choix d’introduire la théorie du genre dans les manuels de SVT (biologie) : « il s’agit des sciences de la nature, et pas seulement humaines : même la nature est enfin dénaturalisée. »
« La critique marxiste visait à dénaturaliser le capitalisme, dont l’idéologie fait apparaître l’ordre économique comme naturel. On prend aujourd’hui conscience que même l’ordre des corps, des sexes et des sexualités n’est pas fondé en nature : c’est l’extension du domaine démocratique aux questions sexuelles », poursuit-il.
Quant à Catherine Vidal, cette neurobiologiste militante, affirme, contrairement aux travaux de nombreux autres de ses collègues, que : « le nouveau-né humain ne connaît pas son sexe. Il va certes apprendre très tôt à distinguer le masculin du féminin, mais ce n’est qu’à partir de l’âge de 2 ans et demi qu’il devient capable de s’identifier à l’un des deux sexes. Or depuis la naissance, il évolue dans un environnement sexué : la chambre, les jouets, les vêtements et les comportements des adultes sont différents en fonction du sexe du jeune enfant. C’est l’interaction avec l’environnement qui va orienter les goûts, les aptitudes et contribuer à forger les traits de personnalité en fonction des modèles du masculin et du féminin donnés par la société. Dans cette dynamique, la structuration de la matière cérébrale est le reflet intime de l’expérience vécue. » Autrement dit, ce n’est que parce que les parents traitent leur enfant comme un petit garçon qu’il devient un petit garçon.
La volonté du gouvernement de développer des crèches « neutres » aurait-elle dès lors comme objectif de créer des enfants de genre neutre et ainsi de leur laisser la liberté de choisir leur genre et leur sexe à leur majorité ? Quel progrès !
Publié par
le vendredi 19 avril 2013