Observatoire de la théorie du Genre
34 rue Emile Landrin
92100 Boulogne
Vous êtes ici:
31
jan
Alors que la contestation contre l’enseignement de la « théorie du genre » se développe, le gouvernement mène une stratégie de diversion en niant l’existence même de cette théorie. Et pourtant …
Il semble utile de leur rafraîchir la mémoire. Jusqu’à une date récente, cette expression était employée et revendiquée par ses principaux partisans (politiques, militants LGBT, et universitaires, …).
Ainsi, par exemple, le sociologue Éric Fassin, qui a popularisé les thèses radicales de Judith Butler en France et qui participe aux côtés de Louis-Georges Tin et du ministère de l’Éducation nationale à une réflexion sur les futurs manuels scolaires,appelait dans son livre « le sexe politique » paru en 2009, à ne pas faire « l’économie d’un retour réflexif sur l’histoire de la théorie du genre ». Pour le sociologue, cette formule « théorie du genre » permet d’englober « l’apport du concept de genre » en liaison avec « les usages qui en sont faits. »
Quant à Najat Vallaud-Belkacem, elle aussi l’utilisait sans problème, quand elle affirmait, par exemple, le 31 août 2011,dans un entretien au journal 20 minutes que : la « théorie du genre » c’est ce qui « explique l’identité sexuelle des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie. »
Le gouvernement tente de discréditer ses opposants en les caricaturant et en prétendant que s’opposer à la théorie du genre c’est être opposé à l’égalité Homme / Femme
La réalité est bien différente. Petit rappel des faits.
Le 19 mars dernier, l’Assemblée nationale avait adopté en première lecture un amendement à la loi Peillon sur l’école visant à rendre obligatoire à partir de 6 ans « une éducation à l’égalité de genre ».
Julie Sommaruga, la député socialiste qui avait présenté cet amendement souhaitait « substituer à des catégories comme le sexe ou les différences sexuelles, qui renvoient à la biologie, le concept de genre qui lui, au contraire, montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites. » Sic !
Il ne s’agissait donc pas de défendre l’égalité Homme/ Femme, mais bien de prétendre qu’il n’existe aucune différence biologique.
Grâce à une très forte mobilisation, nous avons réussi à faire retirer cet amendement lors de son passage au Sénat. Les sénateurs, suivant nos recommandations, avaient amendé le texte et remplacé la formule « éducation à l’égalité de genre » par « éducation à l’égalité entre hommes et femmes ».
Difficile dès lors de nous faire passer pour des opposants à l’égalité Homme /Femme, puisque nous avons nous même proposé cette formulation.
D’ailleurs, ce ne sont pas les opposants à la théorie du genre qui ont tenté, lors de la deuxième lecture à l’Assemblée nationale, de supprimer de la loi la notion d’« égalité Homme / Femme », mais bien les partisans les plus farouches de cette théorie.
En effet, c’est Barbara Pompili, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée, qui a tenté, une nouvelle fois, de remplacer l’« égalité Homme / Femme » par la notion d’ « égalité de genre » qu’elle estimait aller plus loin que la simple « égalité Homme /Femme ».
Aller plus loin, mais jusqu’où ?
Jusqu’à la reconnaissance d’un genre neutre comme en Australie ?
Jusqu’à la suppression du mot sexe de notre droit ?
Jusqu’à la possibilité de changer de sexe à l’état civil tout en restant physiquement du sexe opposé ?
Jusqu’à supprimer des pans entiers de notre littérature au prétexte qu’elle véhiculerait des stéréotypes de genre, pour la remplacer par des livres militants pro genre ?
Si le personnage de Molière, Monsieur Jourdain, faisait de la prose sans le savoir, ces deux ministres appliquent la théorie du genre en prétendant le contraire.
En effet, ils ont beau continuer à affirmer que la théorie du genre n’existe pas, balançant entre amnésie et hypocrisie, une chose est sûre la politique qu’ils mènent est directement inspirée par cette théorie.
La promotion faite par Vincent Peillon, dans une circulaire adressée à l’ensemble des recteurs le 4 janvier 2013, de l’association « Ligne Azur » qui intervient auprès des enfants notamment sur la question de l’identité sexuelle et l’identité de genre en affirmant sur ses supports pédagogiques : « que l’identité de genre c’est le sentiment d’être un homme ou une femme. Pour certains, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti ». Sic !
La diffusion dans le cadre du programme « Ecole et cinéma » du film militant « TOMBOY », où l’on invite des enfants de CE2, CM1, CM2 à s’identifier à une petite fille qui se fait passer pour un petit garçons.
Les recommandations du principal syndicat d’enseignants du primaire d’utiliser en classe des livres "non-genrés" comme "Papa porte une robe".
Dans ces conditions, l’Observatoire de la théorie du genre appelle Vincent Peillon à mettre fin à l’expérimentation du programme « ABCD égalité », à ne plus soutenir la Ligne Azur et retirer les agréments du ministère aux associations qui relaient la théorie du genre dans les classes.
Publié par
le vendredi 31 janvier 2014